Rosa ‘Fraise des Bois’ dans le jardin d’Henri et Jacqueline Daumas
Oublié dans un jardin abandonné
Parmi un amas de broussailles, quelques perles de sang brillaient étrangement. Après avoir dégagé tout ce qui l’emprisonnait, un curieux petit rosier apparut, avec des hampes portant des grappes de petits boutons très fermés d’un rouge éclatant.
Ce rosier a été découvert dans un jardin abandonné au Pays-Bas, par les membres de l’association La Cinquième Saison, venus voir ce qui restait du lieu, autrefois parfaitement entretenu.
La rosiériste Francia Thauvin était présente et décida de mettre en culture ce rosier, né de parents inconnus, afin d’en étudier le comportement.
Vous ne verrez jamais le cœur de ses fleurs
Fraise des bois en décembre
Phénomène rare et surprenant, aucun des petits boutons pointus rouge sang de ce rosier ne s’épanouit, les roses n’éclosent pas, elles fanent en boutons.
Un joli feuillage même en décembre
Ce rosier arbustif (1 m – 1,20 m), au très beau feuillage, a une floraison remontante. Il fleurit même pour Noël!
Un baptême à l’Orangerie du Petit Trianon
À ce petit orphelin, il ne manquait plus qu’une chose : être baptisé comme toutes les autres roses, ‘Fraise des Bois’, tel fût le nom choisi unanimement pour le désigner.
Son baptême a eu lieu le 2 octobre 2010, à l’endroit même où le célèbre Bernard de Jussieu s’occupait, entre autres, de répertorier les variétés de fraises dont le roi Louis XV était si friand.
Etaient présents Jean-Jacques Aillagon, Président de l’établissement public du musée et du domaine de Versailles, Alain Baraton, Jardinier en chef du domaine national de Trianon et du Grand Parc de Versailles et son parrain, Didier Decoin, de l’académie Goncourtet membre enthousiaste de l’association La Cinquième Saison.
Pour vous mettre sur la piste, voici quelques indices …Il est joyeusement passionné de jardin, de botanique, auteur et animateur de télévision. Il devient l’ambassadeur de Felco gamme de sécateurs qu’il connait bien et entreprise dont il partage les valeurs : solidité, précision et fiabilité!
Vous souhaitez le rencontrer ? Rendez-vous au Château de Chantilly dans l’Oise, il sera le parrain de l’édition d’automne des Journées des Plantes les 8, 9 ou 10 octobre 2021.
Sur notre stand de Botanique éditions, vous trouverez la gamme de sécateurs, épinettes, élagueurs, gants, pièces détachées et accessoires Felco.
L’atelier Felco sera également présent, vous pourrez ainsi tester les outils Felco, faire réviser et réparer vos sécateurs.
Les plus chanceux auront l’immense plaisir de rencontrer Stéphane Marie qui viendra dédicacer votre nouvel outil Felco.
Stéphane Marie et l’équipe de Felco Visite des ateliers de Felco en Suisse
Deux grands rendez-vous en Île de France à noter dans votre calendrier de rentrée où nous pourrons nous rencontrer.
Retrait salon sans frais de port
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St Jean de Beauregard
24-25-26 septembre 2021
Château de Saint-Jean de Beauregard (91 – Essonne) Fête des Plantes d’Automne Pour en savoir +
Comme à chaque édition, notre stand est à l’entrée du Potager, et comme chaque année nous serons émerveillés par la profusion des dahlias, avec toujours le regret de ne pas en avoir planté assez dans nos jardins !
Chantilly
8-9-10 octobre 2021
Château de Chantilly (60 – Oise) Journées des plantes de Chantilly Pour en savoir +
Cette année, notre stand change de place et nous serons tout proche du stand des Mérites, à côté de la librairie. Venez découvrir sur notre stand toute la gamme des produits Felco, et profitez de notre atelier pour tester, faire réviser et réparer vos sécateurs et les outils Felco. Vous aurez peut-être la chance d’avoir votre sécateur dédicacé par son nouvel ambassadeur, Stéphane Marie. Pour en savoir +
Longue Verte Panachée, Cuisse Madame, Ah Mon Dieu, Poire d’Amour, Reinette Dorée, Soldat Laboureur, Belle Américaine, Bergamotte, Mouille Bouche, Coule Soif, Citron des Carmes, Sainte Madeleine, Saint-Jean, Cuisse Madame, Kiss Madam, Doyenné, Poire de Neige, Citron de Septembre, Virgouleuse, Paradis d’Hiver, Chambrette …, pommiers et poiriers, variétés anciennes, partons à la découverte du jardin fruitier, verger collection extraordinaire dans les jardins du Luxembourg.
Une collection végétale très ancienne
Tout a commencé au XVII siècle avec Frère Alexis, originaire de Vitry, bourgade où était traditionnellement pratiqué l’art de former et d’élever les arbres fruitiers, qui entre au monastère de la Chartreuse de Paris. Frère Alexis est alors chargé par les moines de développer sur leur domaine d’une quarantaine d’hectares une pépinière d’arbres fruitiers pour leur propre consommation et pour leur commercialisation.
Plan général du Palais & Jardins du Luxembourg
La pépinière du Monastère de la Chartreuse
La pépinière connaît un véritable succès avec plus de 14000 arbres fruitiers produits chaque année sur le domaine. Succèdent au Frère Alexis, les frères François et Philippe qui perpétuent la réputation de la pépinière. A la mort de Frère Philippe en 1750, la pépinière est alors confiée à l’illustre arboriculteur Christophe Hervy qui la dirigera pendant 46 ans avec son fils, ils créeront la plus précieuse collection d’arbres fruitiers au monde.
Une histoire mouvementée
La révolution et la nationalisation des biens du clergé vont mettre en péril la collection, une grande partie des arbres sera vendue.
Après de nombreux bouleversements (dont sa transplantation dans l’ancien domaine royal de Sceaux en 1795) et de multiples projets, la collection fruitière sera réinstallée sur les lieux des Chartreux à la demande de Jean Chaptal, ministre de l’intérieur sous Napoléon 1er. Les études d’Hervy indiquent qu’entre 1816 et 1826, la pépinière contient entre 44000 et 71000 arbres sur 8 hectares.
La pépinière connaîtra ensuite à nouveau des moments difficiles et fort heureusement à partir des années 1970, à la faveur d’une prise de conscience de l’appauvrissement du patrimoine végétal, la collection des pommes et poires est reconstituée comme une contribution à la biodiversité en plein cœur de Paris.
Bergamotte d’été un poirier très ancien cultivé par les Moines Chartreux
Le verger aujourd’hui
Le verger compte désormais 330 variétés de pommes et 230 variétés de poires sur 1100 arbres répartis sur 2 200 m2.
Les savoir-faire des jardiniers qui se sont succédé dans le verger du Luxembourg, acquis et transmis au fil des siècles, sont toujours bien vivants: multiplier les arbres fruitiers, faire naître les formes, tailler, faire fructifier, éclaircir les fruits, les ensacher, récolter, conserver et atteindre la maturité, telle est toujours la mission de l’équipe en place.
Les étiquettes du verger
Chaque arbre est répertorié dans une base de données, identifié au jardin à l’aide d’une étiquette gravée au laser sur laquelle sont inscrits:
la date d’obtention
le nom vernaculaire : Petit Muscat, Epine d’Hiver, Fondante de Croncels, Reinette Grise d’Hiver,…
la période de maturité
la forme : Palmette à la diable, U simple, U double, Gobelet, Cordon vertical, …
la date de plantation
Un pictogramme avec un moine Chartreux complète l’identification pour les variétés provenant le l’illustre collection.
330 variétés de pommes 230 variétés de poires
Les étiquettes sont accrochées sur les fils de palissage pour être visibles et lisibles facilement. En aluminium anodisé, vert ajonc (Ral 6013), coloris spécialement fabriqué à la demande du Sénat, elles sont gravées au recto et au verso.
Depuis 1991, la collection des arbres fruitiers du Jardin du Luxembourg a reçu le label Collection nationale par le CCVS (Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées)
Quand l’orthographe du nom des plantes sème la discorde entre botanistes et jardiniers…
Camellia ou Camélia ?
Le nom Camellia orthographié avec un double L a été attribué par Linné lors de sa classification binomiale en hommage au Père Joseph George Kamel (1661-1706) à qui l’on attribue la découverte de cette plante en provenance d’Asie et aujourd’hui cultivée sous nos latitudes.
En 1848, Alexandre Dumas Fils (1824-1895) publie son roman « la Dame aux Camélias » et popularise l’orthographe ‘Camélia’, il francise alors le nom latin et l’accorde au pluriel (les noms d’origine latine restant alors invariables)
Une espèce, de nombreux cultivars
Aujourd’hui, le pluriel Camellias est désormais admis par le Grand Larousse mais les botanistes préfèrent toujours l’orthographe de la classification établie par Linné Camellia