Comment bien écrire sur une étiquette de jardin ?

Vous avez décidé d’installer des étiquettes botaniques pour identifier les plantes du jardin. Votre liste de plantes est à jour, vos étiquettes sont prêtes.

Il ne vous reste qu’à inscrire les noms des plantes. Prenez le temps de lire ces quelques conseils avant de vous lancer pour éviter les déconvenues.

Calibrer les textes

En premier lieu, assurez-vous de la bonne identification des plantes et vérifiez l’orthographe des noms.

Veillez ensuite à ce que la quantité d’informations soit adaptée au format de l’étiquette. L’identité botanique exhaustive d’une plante s’apparente parfois à un nom à rallonge compliqué. Choisissez une solution de marquage qui contraste suffisamment avec le support (ex : feutre peinture blanc sur ardoise).

N’hésitez pas à utiliser les deux faces de l’étiquette. Cela peut vous permettre de hiérarchiser les informations. Indiquez sur la face visible les informations essentielles (le cultivar par exemple).

Servez-vous de la face cachée pour doubler les informations de la face visible par sécurité ou bien pour noter d’autres informations que vous n’auriez pas eu la place d’indiquer.

 

comment écrire sur une étiquette de jardin
On réduit volontairement le nom de la plante afin qu’il puisse s’adapter à la taille de l’étiquette
exemple d'écriture sur une étiquette de jardin
On choisit la manière dont on va écrire sur l’étiquette

Mode d’emploi

Installez-vous confortablement et prenez votre temps. Vous ferez un beau travail d’écriture dans un environnement calme et serein.

  • Choisissez une étiquette de jardin qui convienne à la plante à identifier.
  • Sur une feuille de papier ou un carton, posez l’étiquette et dessinez son contour.
  • Prenez soin de centrer les informations et adoptez une écriture fine pour les noms les plus longs.

Ce double de votre étiquette sur papier va vous permettre de tester votre écriture et de bien calibrer le texte.

Votre modèle vous donne satisfaction ? Vous êtes prêts pour écrire sur l’étiquette définitive !

 

étiquette jardin
Bien centrer et gérer l’espace sur l’étiquette

modèle écriture sur une étiquette

Recommandations

Lavez et dépoussiérez toutes les étiquettes à l’eau et au savon pour une meilleure tenue des écritures dans le temps.

  • Étiquettes à planter : tenez la pointe à votre gauche et calez le texte sur la droite afin qu’il reste lisible lorsque l’étiquette sera placée en terre.
  • Étiquettes à suspendre : tenez la perforation à votre gauche et calez le texte sur la gauche. Il sera facile de saisir l’étiquette avec les doigts pour la redresser sans pour autant cacher une partie du nom.
  • Étiquettes transparentes : posez l’étiquette sur le modèle en papier. Surlignez au feutre peinture en suivant le modèle par transparence.

Type d’écriture :
scripte ou cursive ?

Amis calligraphes, votre écriture est naturellement très lisible : faites-vous plaisir !

Si en revanche, vous ne vous sentez pas très à l’aise dans ce genre d’exercice, optez pour une écriture scripte de type ‘lettres bâton’, facile à écrire et très lisible.

Carnet de voyage – Jardins du Japon

Lorsqu’on revient d’un voyage au Japon, on n’est plus tout à fait le même. Est-ce parce que le Japon reste l’une des destinations les plus exotiques qui soient pour un Français, de surcroît sensible à l’art des jardins ? Qu’y-a-t-il donc de si singulier dans les jardins de l’archipel nippon ? Petit diaporama d’un choc esthétique inspirant et enchanteur…

Jardins de trottoir

Les Japonais vivent à l’étroit dans de grandes villes très denses. Mais il leur suffit de bien peu d’espace pour exprimer leurs talents de jardiniers. Ils n’hésitent pas à investir un petit bout de trottoir devant leur immeuble afin d’y créer une scène de plantes en pots, ou pour exposer leur collection de bonsaïs ou de Kokedama.

Jardins de cour
« Tsubo-niwa »

La cour intérieure est un élément marquant de l’architecture traditionnelle japonaise. On la rencontre dans les anciennes maisons de marchands et d’artisans, dans les maisons de thé et presque systématiquement intégrée dans les temples.

Dans un espace restreint et clos de palissades, le tsubo-niwa est une évocation de la nature. Il reprend les codes propres au jardin japonais : lanterne, bassin, pierre de passage, mousse, simplicité…

Le Niwaki

Les Japonais pratiquent à grande échelle une technique de taille des arbres unique au monde. L’art du Niwaki (niwa = jardin et ki = arbre) se remarque partout dans l’archipel, en ville comme à la campagne, de la plus petite cour d’un quartier populaire au jardin de prestige attenant au siège d’une grande entreprise. Impossible de réduire le Niwaki à ce qu’on appelle parfois en France la « taille en nuages ». Proche visuellement de l’art du bonsaï, le Niwaki cherche à magnifier la silhouette de l’arbre tout en respectant son port naturel. Il crée des vides pour aérer et dévoiler l’architecture des branches et concentre la végétation à certains endroits pour la densifier.

Pin Niwaki

Haubanage d'un pin dans un jardin. Kanazawa, Japon.

Plus globalement, on est surpris en visitant le Japon pour la première fois de constater à quel point le respect et le soin accordés aux arbres est naturel et important pour les Japonais.

On utilise des moyens humains et techniques considérables pour tailler, élaguer, guider ou haubaner les arbres… Les vieux sujets font l’objet d’une attention toute particulière.

Le jardin sec

On découvre les jardins secs dans les cours intérieures des monastères et des temples zen.

Dans un petit espace, le jardin est épuré à l’extrême, débarrassé des éléments décoratifs et des plantes.

Ne restent que le sable, les graviers et les rochers pour évoquer la nature : un paysage apaisé et monochrome.

jardin sec à Koyasan, Japon.

Désherbage dans un jardin à Kyoto

Jardiniers du Japon

Les espaces publics japonais sont globalement très soignés. C’est encore plus vrai pour les jardins. On est fasciné d’observer les jardiniers (souvent très nombreux) travailler avec tant de minutie et de précision, dans le calme et le silence, tout en utilisant des outils simples et traditionnels. Ici un jardinier travaille sous la pluie, désherbant patiemment un tapis de mousse. Un peu plus loin, c’est une haie qui fait l’objet de soins quasi-sacrés. Après la taille, on la débarrasse des brindilles et débris de feuilles à l’aide d’un petit balai de bambou ou de paille de riz.

L’utilisation du bambou

Bien sûr, on trouve le bambou comme plante d’ornement dans le jardin japonais.

Mais il est aussi utilisé comme matériau pour une multitude de structures du jardin : bordures, tuteurs, rampes d’escaliers, rigoles et gouttières, ponts, palissades et clôtures, ….

A ce titre, il joue un rôle important dans l’identité du jardin.

Structure en bambou dans un jardin japonais

Jardin de mousse à Kyoto.

Le vide et la mousse

Dans le jardin japonais, un espace vide n’est pas un espace qui n’a pas été planté.

Le vide est un choix délibéré auquel on accorde la même valeur que les plantations et les éléments décoratifs.

Souvent couverts d’un tapis de mousse, ces espaces renforcent la puissance visuelle des compositions.

La présence de l’eau

Hormis dans les jardins secs où elle est symbolisée, l’eau est très présente dans le jardin japonais : plans d’eau aux bords irréguliers, cours d’eau sinueux, cascades, …

Les rochers sont disposés pour évoquer les torrents de montagne.

Ponts en pierre et passerelles en bois permettent aux visiteurs de passer d’une rive à l’autre.

Plan d'eau dans un jardin. Kanazawa, Japon.





Graines de fin d’été, fleurs au mois de mai !

Cette année, c’est décidé, je sème ! Et ça commence par la récolte de mes propres graines.

En fin d’été et début d’automne, les fleurs fanées offrent des graines à foison. Chez des amis, au détour d’un chemin ou dans le jardin de grand-mère… Les occasions sont nombreuses de récupérer les graines de nos plantes préférées.

Comment récolter les graines ?

Observez bien et récoltez lorsque les graines sont arrivées à maturité (elles doivent être bien sèches) et juste avant qu’elles ne tombent de la plante pour se ressemer. Les graines des roses trémières regroupées en disques, les gousses, les cosses ou les grosses graines des tournesols sont faciles à prélever à la main. L’opération est plus délicate pour les graines petites et légères comme celles des pavots ou des primevères. Dans ce cas, armez-vous d’une grande assiette et secouez les fleurs fanées au-dessus afin de récupérer la précieuse moisson.

Stocker et conserver les graines

Les graines doivent être rangées bien sèches. Si le temps était humide le jour de la récolte, pensez à les faire sécher quelques heures au soleil au préalable. Ensuite, grâce à des petits sachets en papier, rangez chaque variété séparément et inscrivez quelques données utiles : date de la collecte, période idéale pour le semis, le repiquage si nécessaire, la hauteur de la plante, la couleur des fleurs, … Vos petits sachets doivent être stockés au frais, au sec, et dans l’obscurité.

Repérez les semis spontanés

Les graines ne nous attendent pas pour se disperser et germer dans les massifs et les allées du jardin. Il serait dommage de s’en priver. Là encore, il suffit de savoir observer et de ne pas désherber aveuglément. Perdue dans les graviers, vous repérez une plantule dont les jeunes feuilles évoquent déjà la belle euphorbe characias qui pousse quelques mètres plus loin ? C’est un semis à récupérer ! Empressez-vous de le mettre en pot sans abîmer ses frêles racines et n’oubliez pas d’y associer une étiquette de jardin ! Vous pourrez la planter dans le jardin l’année prochaine ou bien l’offrir à un ami.

Si les semis ne sont pas toujours fidèles aux pieds-mères, ne vous chagrinez pas. Chaque graine peut donner naissance à une plante ayant des caractéristiques uniques : couleur, forme ou taille différente par exemple. C’est ainsi que les pépiniéristes sélectionnent les plantes qui se distinguent pour obtenir de nouvelles variétés.

Mais qui sait… avec un peu de chance vous obtiendrez vous aussi une nouvelle variété dans votre jardin !

La production de semence est un métier très technique. Pour en savoir plus, nous vous invitons à découvrir cet article sur le site de la Ferme de Sainte Marthe : « Semencier un métier à part entière ».